AGENCE QMI
QUÉBEC – Le Centre Vidéotron est officiellement devenu la nouvelle demeure de Metallica à Québec. Transporté par 20 000 fidèles aussi bruyants que ceux de lundi soir au Colisée Pepsi et qui ont chanté à pleins poumons toute la soirée, le groupe californien a offert un tonitruant baptême au nouvel édifice, qui a passé avec succès ce premier test métallique.
Et c’est James Hetfield qui s’est chargé lui-même de demander leur avis aux fans, hier soir. «L’aréna passe le test Metallica?» a-t-il lancé après une heure de musique le pied dans le tapis.
La clameur qui a fait office de réponse ne permettait pas le moindre doute. Une nouvelle ère venait de débuter. «Un chapitre s’est terminé et nous en ouvrons un autre. Nous sommes enchantés d’être ici ce soir», a lancé Hetfield, sous les approbations des spectateurs.
Ouverture trash
D’entrée de jeu, Metallica a décidé de mettre à l’épreuve l’acoustique du Centre Vidéotron en optant pour du matériel de son époque trash. La soirée a pris son envol sur les chapeaux de roues avec «Creeping Death», durant laquelle 20 000 poings brandis battaient furieusement la cadence dans un vacarme assourdissant.
C’était déjà réglé: la fièvre Metallica a déménagé au Centre Vidéotron, au même titre que les bannières des grands hockeyeurs ayant marqué l’histoire de Québec.
Ce départ canon s’est poursuivi avec l’une des huit pièces jouées lundi à revenir au programme. Servie cette fois en début de party, «Master of Puppets» a eu le même effet rassembleur qu’au Colisée, alors que «Battery», «Harvester of Sorrow» et «Ride the Lightning» ont maintenu la cadence à un niveau très élevé.
Enfin du son
Cette première portion du concert a permis de chasser les premiers doutes. Côté son, c’est le jour et la nuit entre le Centre Vidéotron et le Colisée Pepsi, même si ce fut un peu plus difficile durant les premières chansons dans les hauteurs, selon des fans.
Mais de là où nous étions placés, au sommet de la première coursive, on pouvait entendre nettement les paroles chantées par James Hetfield et les pièces les plus rapides du groupe ne se transformaient plus en capharnaüm sonore comme dans le vieil édifice juste à côté.
Comme lundi soir, Metallica a évolué dans un décor épuré, sans le soutien d’écrans géants.
La scène centrale, disposée en diamant, a permis à Hetfield, Kirk Hammett et Robert Trujillo d’aller à la rencontre du public dans tous les coins de l’amphithéâtre. Au centre, le batteur Lars Ulrich y allait de son jeu surexcité habituel, en phase avec l’énergie que la foule transmettait au groupe.
Énergique
Et de l’énergie, il y en avait comme ce n’est pas possible. Misant davantage sur son répertoire des années 80 et 90 (aucune pièce de «Death Magnetic» ne figurait au programme), Metallica a fait rugir de plaisir ses admirateurs les plus loyaux en ressortant notamment «Welcome Home (Sanitarium)» et «The Frayed Ends of Sanity».
Mais ce n’était rien à côté du superbe duo «One» et «For Whom The Bell Tolls», certainement le meilleur enchaînement entendu durant les deux concerts de la semaine.
En fin de soirée, Metallica entamait la dernière partie du spectacle avec plusieurs classiques au menu. Comme lundi soir, la finale devait se conclure avec «Nothing Else Matters» et «Enter Sandman».
LE SPECTACLE EN IMAGES
Photo André-Olivier Lyra
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Gracieuseté de la Ville de Québec
Photo André-Olivier Lyra
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